La respiration est sans doute l’un des supports les plus recommandés en méditation (méditation appelée Anapanasati). Je vous dresse ci-dessous une synthèse de certaines des vertus principales de ce support
– C’est un support de méditation qui ne nous quitte jamais
– C’est un support de méditation très discret que nous pouvons donc utiliser à tout moment et ne tous lieux tout en vaquant à d’autres occupations
– Ce n’est pas un support « fixe » comme une image, c’est un support mobile qui présente tout de même une régularité rythmée et donc une certaine prévisibilité. Or il a été étudié qu’il est plus facile de se concentrer sur un support mobile que sur un support fixe, et que la régularité cyclique permet par exemple de coupler la respiration à un décompte pour un apprentissage progressif (exercice: compter ses cycles respiratoires de 1 à 10. Dès que l’on perd le compte, recommencer à 0 pour parvenir avec le temps à compter plusieurs fois jusqu’à 10 sans perdre le compte, signe d’une très bonne concentration).
– Notre respiration est profondément reliée à notre état « interne » : si par exemple vous êtes stressé, votre respiration se raccourcit et se fait moins profonde … Porter sa vigilance sur la respiration nous porte donc à l’intériorisation et nous permet d’atteindre rapidement des états de détente vigilante profonds
– Réciproquement, en nous habituant à respirer régulièrement et calmement à travers la méditation, nous induisons – par cette simple pratique – naturellement dans notre quotidien un état de détente correspondant
– C’est un support évolutif qui permet d’affiner progressivement sa concentration : au départ, il est possible par exemple de se concentrer simplement sur les mouvements de l’abdomen pour ensuite affiner sa pratique et se focaliser sur le contact de l’air avec la lèvre supérieure puis enfin avec le bord des narines. De la même manière, il est possible au départ de forcer légèrement l’expiration pour percevoir plus facilement les sensations pour ensuite parvenir progressivement à la perception d’un souffle très léger, quasiment imperceptible. Ce support évolutif accompagne donc idéalement nos progrès.
– Dans notre société nous sommes soumis à un stress qui écourte nos cycles respiratoires : nous ne sommes donc pas assez oxygénés. Prendre conscience de sa respiration dans la méditation permet d’approfondir naturellement sa respiration et donc de mieux oxygéner le corps et l’esprit. Il en résulte un meilleur niveau d’énergie et de nombreux autres bienfaits
– La science ancestrale du yoga (notamment le pranayama) nous explique que nous respirons de manière alternée par les narines droite puis gauche. Et que ces cycles correspondent à l’activation privilégiée d’un hémisphère cérébral et/ou à la dominance d’un des 2 principaux Nadi (canaux de circulation de l’énergie appelée « Prana ») Ida ou Pingala. Une respiration équilibrée par les 2 narines simultanément est un exercice puissant d’Eveil spirituel de l’énergie primordiale (Kundalini qui circule dans le nadi central de la colonne vertébrale, Sushumna)
– De par sa dimension cyclique, apparition et disparition de chaque inspiration et expiration, il est dit qu’il nous permet une prise de conscience profonde de l’impermanence de toute chose. Rappelons que selon les bouddhistes cette prise de conscience est une des clés de la libération de la souffrance en mettant fin à l’attachement.
Cependant, comme j’en avais déjà parlé dans un article sur les différents niveaux de vigilance, la respiration permet de développer un niveau de vigilance assez « étroit » (elle travaille en fait essentiellement la concentration). Il convient donc de la coupler avec d’autres pratiques comme le bodyscan (méditation sur les sensations du corps, à travers des allers retours, de la tête aux pieds) pour un développement équilibré de la concentration et des différents niveaux de vigilance.
Une pratique conseillée en Pleine Conscience est par exemple dans le quotidien d’être attentif à ses sensations « ici et maintenant » tout en revenant à la respiration lorsque l’esprit s’égard.
Par exemple : je suis attentif à mes sensations en marchant > mon esprit s’égare > je m’en rends compte > je reviens à l’attention à ma respiration > mon esprit s’apaise > je reviens à l’attention à mes sensations.
Bonne pratique !
Mettas.
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09/04/2013 à 13:55
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