AFPC

Assoc. Française de méditation de Pleine Conscience

Double lien et méditation

Grégory Bateson a identifié en 1956 un mécanisme puissant qui se met en place au sein par exemple du contexte éducatif : le double
lien ou double contrainte.

Ainsi par exemple les parents mettent souvent leur enfant dans une impasse: « vas te coucher, c’est l’heure, tu es fatigué », dans laquelle ils ne prennent pas en compte son ressenti. L’enfant a 2 choix : s’opposer à ses parents ou accepter et nier son ressenti réel.

La plupart du temps, incapable de s’opposer à ses parents, le jeune enfant apprend à nier ses sensations. Les exemples sont multiples : «Arrête de pleurer, ce n’est rien ». « Finis ton assiette ». « Les garçons ne pleurent pas ». « C’est une grande fille maintenant ». etc.

Insidieusement mais inexorablement, les enfants se coupent de leurs sensations, et se déconnectent de leur corps.

Les conséquences de ce mécanisme sont multiples et souvent très négatives: personnes qui ne prennent pas soin de leur corps et nient leurs véritables besoins (obésité, alcoolémie, tabagisme etc.), personnes incapables de trouver la «bonne distance » dans leur relation au monde et aux autres car elles n’ont pas une conscience claire des limites de leur corps (problèmes relationnels multiples), etc.

Ce problème est considéré par de nombreux psychothérapeutes comme une des causes de trouble les plus fréquentes chez leurs patients (Térésa Robles, hypno thérapeute mexicaine célèbre, élève de Milton Erickson, auteur de « la magie de nos masques » ou « concertos pour 4 hémisphères » le qualifie par exemple du premier des 3 nœuds présents dans la société contemporaine).

Pour se reconnecter à son corps et à ses sensations, la pratique de la Pleine Conscience est particulièrement efficace, en particulier la pratique du « body-scan ». Cette pratique consiste à parcourir mentalement son corps en prenant note des sensations ressenties tout au long du parcours, aller et retour. Elle est inspirée de certaines pratiques de méditation Vipassana (vision profonde) du bouddhisme théravada.

Elle permet également de développer outre la connexion au corps, la concentration, la vigilance, l’équanimité … et bien sûr la patience ! 😉

Un article complet sera dédié à cette pratique prochainement.

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